Lundi matin, chacun a pu mesurer l’ampleur des dégâts sur les manchettes des journaux. La banque Lehmann Brothers a fait faillite. Un pilier du temple se fissure. Une nouvelle qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur le milieu maritime. Les années passées, les armateurs n’ont pas cessé de commander des navires de plus en plus grands remplissant les carnets de commande des chantiers asiatiques et européens. La question se pose de tenter de mesurer les incidences de la crise sur le financement de ces navires. Les banques recherchent des liquidités. Les armateurs s’inquiètent, lorsqu’ils n’ont pas encore bouclé le plan de financement des commandes. En outre, les indices maritimes entrent dans la zone rouge. Le 16 septembre, le Baltic Dry Index, indice pour les vracs secs, a atteint son plus bas niveau depuis 18 mois. Dans le liner, les économistes prévoient une chute des taux en 2008 et 2009 avec un léger espoir de retrouver une hausse du cycle en fin d’année prochaine. La fin des conférences maritimes en Europe pourrait aussi avoir un effet de baisse. Dans le transport de pétrole, la situation n’est guère plus encourageante. La crise financière combinée avec une baisse des taux de fret aura, à n’en pas douter, une onde de choc sur le long terme. Un raz de marée arrive. Le temps n’est plus à la prévention mais à trouver dès aujourd’hui des remèdes efficaces pour minimiser des conséquences désastreuses.
Édito
Lundi noir
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