Pétrole: baisse spectaculaire puis rebond

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Les cours du pétrole, passés depuis quelques temps en dessous de la barre des 100 $ le baril, sont remontés le 18 septembre après deux jours de chute libre due à la crise financière aux États-Unis. Le passage de l’ouragan Ike dans le golfe du Mexique et les attaques de rebelles au Nigeria ont contribué à ce rebond. Les cours du pétrole sont presque revenus à leurs niveaux du début de l’année avec une baisse de plus de 35 % par rapport au pic supérieur à 147 $ du 10 juillet. Les investisseurs sont apparemment soulagés du sauvetage du groupe d’assurances American International Group (AIG), au bord de la faillite. Le brut léger américain pour livraison en septembre est repassé à 93,92 $ le baril après être tombé la veille à 90,51 $, chiffre le plus bas depuis sept mois, en raison de la déroute des marchés. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre est remonté à 92,43 $. Le 16 septembre, la Réserve fédérale américaine a autorisé un prêt de 85 Md$ sur deux ans à AIG, en contrepartie d’une prise de participation de 79,9 % par l’État.

Ike: l’ouragan a renversé plusieurs plates-formes pétrolières américaines dans le golfe du Mexique, mais n’a que légèrement endommagé les raffineries sur la côte. La compagnie pétrolière américaine Chevron a signalé que plusieurs de ses installations offshore ont été renversées mais qu’il est encore impossible de préciser l’étendue des dégâts. Shell, principal producteur du golfe du Mexique, a indiqué que ses premières inspections n’ont révélé que des dégâts mineurs. BP a constaté que le derrick de forage de sa plate-forme Mad-Dog a été arraché par le cyclone et gît désormais au fond de la mer. Cette plate-forme peut normalement produire jusqu’à 100 000 barils de pétrole par jour et 1,7 Mm3 de gaz naturel. Le survol des autres plates-formes offshore n’a pas révélé de dégâts majeurs, ajoute BP. Sa raffinerie de Texas City ne présente aucun signe d’inondation, mais des inspections sont en cours sur ses systèmes vitaux. L’agence fédérale de gestion des situations d’urgence (Fema) estime que les raffineries n’ont pas subi de dégâts notables. Toutefois, le ministère de l’Énergie évalue à une semaine le délai de reprise des activités des raffineries fermées à cause de Ike. Il faut désormais rétablir les infrastructures nécessaires à leurs fonctionnements.

Nigeria: les attaques dans le delta du Niger ont été d’abord ignorées par les marchés, plus préoccupés par la crise financière mondiale. Or, le 17 septembre, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend) a revendiqué l’attaque contre une station de pompage de Royal Dutch Shell et menacé de saboter d’autres installations énergétiques et militaires. Trois jours avant, il avait déclaré une « guerre du pétrole » et annoncé des attaques contre deux sites. Les affrontements qui se déroulent dans la région sont considérés comme les plus durs depuis que le Mend a lancé début 2006 sa campagne pour une meilleure répartition des richesses pétrolières. De source gouvernementale, les combats réduisent de 115 000 barils par jour le volume de la production pétrolière.

Amende honorable

Nous devons faire amende honorable. Dans l’entretien avec Daniel Lefebvre que nous avons publié la semaine dernière en page 8 et 9, notre enthousiasme nous a dépassé. Nous traitons dans cet article du « transfert du personnel » dans le cadre de la réforme portuaire. Il ne s’agit pas de transfert de personnel mais de « détachement du personnel ». Le responsable de la CGT FNPD nous l’a fait remarquer à juste titre. Nous nous excusons pour cet écart de langage.

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