Lors de l’ouverture de la conférence Iumi (International Union of Marine Insurance), le 15 septembre à Vancouver, le monde de l’assurance maritime a dressé un bilan pessimiste de l’année 2007. Avec plus de 1 000 incidents enregistrés, l’année passée s’annonce plutôt noire. En 2006, le nombre d’incidents a été en baisse à 600 déclarations. Après plusieurs années de réduction, 2007 rompt cette chaîne de baisse.
Tout ne fut pas si dramatique. Les pertes totales ont diminué. Les chiffres de 2007 dépassent légèrement la barre des 100 navires en pertes totales. « Nous enregistrons une tendance à la baisse depuis 2001. Par comparaison, dans les années quatre-vingt les pertes totales atteignaient le chiffre de 200 par an, avec un pic à 225 », note un communiqué de l’organisation internationale des assureurs maritimes. Le nombre des pertes totales représente 0,2 % de la flotte mondiale en nombre et 0,1 % de cette flotte en tonnage. « Sur les premiers mois de 2008, le nombre d’incidents en perte totale est en régression », a indiqué Simon Stonehouse, un souscripteur londonien, président du Comité corps du marché londonien. Il continue en ajoutant que de nouvelles pertes totales pourraient avoir un effet désastreux sur les comptes des assureurs. Selon cet assureur, les taux de primes demeurent en dessous de ceux de 1994 en dollar par tpl, à 60 % des prix pratiqués à cette époque.
Les changements dans l’industrie maritime ont un effet sur le marché de l’assurance. Cédric Charpentier, président du comité des statistiques de Iumi a souligné la forte augmentation de la flotte maritime mondiale au cours des dernières années. Cette croissance est estimée, en 2007, à 3 000 navires, déduction faite des mises à la ferraille. Cela représente 10 unités par jour. Dans le monde de l’offshore, la demande dépasse les livraisons. « Nous enregistrons un record qui dépasse les niveaux du début des années quatre-vingt », note Iumi. Les prévisions tablent sur la construction de 178 plates-formes d’ici à 2012, soit 36 par an. Un chiffre record comparé aux 11 unités commandées par an sur les cinq dernières années et aux neuf en moyenne sur les 20 dernières années.