Seconde céréale jouant un rôle mondial significatif, le maïs a connu en 2007 une récolte record avec 786 Mt, contre 708 Mt un an plus tôt. À l’exception de l’UE, tous les grands producteurs ont enregistré des croissances de leurs volumes, en particulier les États-Unis avec 332 Mt contre 267 Mt un an plus tôt (+ 24 %). Le développement exponentiel des capacités de production de bioéthanol est à l’origine de cette forte progression nord-américaine.
Enfin, côté orge, la production mondiale 2007 a été légèrement inférieure à celle de 2006, soit environ 135 Mt (− 3 %). Cette contraction n’est pas le fait de l’Union Européenne, zone dans laquelle la production s’est élevée à 57,5 Mt (+ 2 %), mais celui de la zone Mer Noire (− 14 % en Russie, − 41 % en Ukraine). Les échanges ont diminué de 7 % (14,4 Mt) avec un marché dominé par l’Union Européenne (3,8 Mt).
La campagne 2007/2008 a été dominée par des questions de prix. Devant une demande soutenue et un volume disponible plus limité, les prix des céréales ont fortement augmenté pendant la campagne. Le blé a en effet atteint des niveaux extrêmement élévés, avec un pic début 2008. En six mois, le blé SRW (soft red winter)a plus que doublé. Sans avoir retrouvé son niveau passé, le prix du blé est revenu aujourd’hui à des niveaux plus modestes.
Cette situation a provoqué des mouvements sociaux, avec des « émeutes de la faim » dans plusieurs pays. Certains exportateurs ont mis en place des dispositifs de limitation (taxation à l’export) ou même d’interdiction pure et simple des expéditions. A contrario, plusieurs taxes à l’importation ont été suspendues. Enfin, il faut également signaler que le fret maritime a connu lui aussi des hausses significatives.