Les navires de l’armement malaisien MISC Bhd évitent le golfe d’Aden après le détournement de deux d’entre eux par des pirates somaliens en dix jours.
Il s’agit du cargo Bung-Melati-Dua, charge de 32 000 t d’huile de palme et attaqué le 19 août avec un équipage de 29 Malaisiens et 10 Philippins. Des négociations sont en cours pour leur libération. En revanche, aucune communication n’a encore été établie avec les pirates qui ont détourné le 29 août le Bunga-Melati-5, transportant 30 000 t de produits pétrochimiques entre l’Arabie saoudite et Singapour avec 36 Malaisiens et 5 Philippins à bord. MISC Bhd a prévenu les forces navales de la coalition sur zone, qui ont établi un « corridor de sûreté » la semaine précédente pour dissuader les pirates. Ces forces ne seraient pas intervenues, considérant comme prioritaire la vie de l’équipage du Bunga-Melati-5. MISC a alors ordonné à tous ses navires d’éviter le golfe d’Aden jusqu’à la mise en place de mesures de sûreté supplémentaires à leur bord. Des pirates somaliens exigent au total 8,2 M$ de rançon en échange des deux navires-citernes malaisiens (4,7 M$) et du cargo japonais Stella-Maris (3,5 M$) intercepté le 20 juillet dans le golfe d’Aden, a déclaré le 2 septembre un responsable des autorités maritimes de la région. Les trois navires se trouveraient près du village somalien d’Eyl, où y seraient détenus trois autres et 130 membres d’équipage en tout. En outre d’après Abduqadir Muse Yusuf, vice-ministre de la Pêche du Puntland, les villageois d’Alula, de Bargal et d’Eyl approvisionnent les pirates, qui bénéficient de l’assistance d’opérateurs radio sur la côte.
Le 28 août, un cargo omanais, capturé il y a six mois, a été libéré contre rançon. Depuis le début de l’année, une trentaine de navires ont été victimes de la piraterie dans la Corne de l’Afrique, devenue la zone maritime la plus dangereuse au monde. Près de 20 000 navires par an traversent le golfe d’Aden pour aller et revenir du canal de Suez.