Le 20 mai, la préfecture maritime de l’Atlantique et Brittany Ferries avaient organisé au large de l’île de Batz un exercice maritime de grande ampleur sur le thème d’un sauvetage impliquant le ferry Pont L’Abbé. Parmi les différents objectifs de cet exercice figurait la validation du tout nouveau plan Orsec Maritime Atlantique, alors en voie de finalisation. Le 25 juin, le plan devait être très officiellement dévoilé à la préfecture maritime de Brest. Mais l’événement a été annulé sans plus d’explication et sans qu’aucune date ultérieure ne soit précisée. Pour autant, tout le monde s’attendait à ce que ce nouveau plan soit signé avant le départ du préfet maritime de l’Atlantique Xavier Rolin. Mais, le 1er août, ce dernier a cédé sa place à l’amiral Anne-François de Saint-Salvy, sans que l’on reparle de ce nouveau plan Orsec Maritime Atlantique.
Présent à la cérémonie de passation de pouvoir, le Secrétaire général de la mer, Xavier de la Gorce, a fini par avouer que le ministère de l’Environnement et du Développement durable bloquait la procédure. En clair, les services de Jean-Louis Borloo veulent être tenus au courant en temps réel lors d’un gros événement de mer. Une exigence qui permettrait au ministre de répondre s’il était questionné de manière impromptue. Au Secrétariat général de la mer, qui dépend directement de Matignon, on se range plutôt du côté de l’Action de l’État de mer qui, pilotée par le préfet maritime, privilégie le recoupement et la vérification des informations avant tout commentaire. Une démarche prudente et pragmatique qui prend certes du temps mais qui éviterait de laisser filer des informations incomplètes ou erronées.