Le chantier naval sud-coréen STX Shipbuilding du groupe asiatique STX contrôle 88,37 % du groupe norvégien de construction navale Aker yards ASA. Cette annonce a été faite à Oslo le 18 août, suite à la clôture de l’offre le 15 août. Au total, les Coréens auront déboursé 890 M€.
Le Coréen STX était intervenu dans le paysage européen de la construction navale en octobre 2007, en achetant 39,2 % des actions détenues par Aker Yards ASA. Moins d’un an plus tard, en juin, Déjà actionnaire principal, le groupe sud-coréen avait augmenté sa participation à 40,39 % dans le groupe norvégien, une limite à partir de laquelle la loi norvégienne impose de lancer une OPA sur l’ensemble du capital du groupe norvégien. Les Norvégiens ont ainsi reçu, le 18 juillet, l’offre obligatoire des Coréens. Le Sud-Coréen proposait 63 couronnes (7,9 €) par action, valorisant Aker Yards à 6,8 millions de couronnes (850 M€).
Le 8 août, le conseil d’administration du groupe norvégien, a recommandé, du bout des lèvres, à ses actionnaires d’accepter l’offre d’achat, après avoir présenté des résultats trimestriels jugés décevants.
Du côté de la filiale française d’Aker Yards ASA, regroupant les ex-Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire et ceux de Lorient, l’État français a passé un accord avec STX, avant l’OPA, lui accordant 9 %, et un droit de préemption sur les 25 % des chantiers nazairiens et lorientais détenus par le groupe français Alstom. Cela permettra aux Français de détenir une minorité de blocage. Le conseil d’administration d’Aker Yards ASA a fortement critiqué cet accord passé à son insu. Les chantiers Français, ayant pris le nom d’Aker Yards France, devraient être rebaptisés STX France Cruise, et continuer dans leurs spécialités: la construction de navires de croisière et militaires.