Selon l’édition du 11 août du journal numérique Afrika.com, Farid Salem, vice-président de CMA-CGM et le ministre des Infrastructures de l’archipel de Sao Tome et Principe ont signé le 4 un contrat prévoyant la construction d’un port en eau profonde représentant un investissement de 260 M€. Pour être plus précis, c’est la filiale du groupe, Terminal Link qui est en charge du dossier depuis juin 2007, date de la signature d’un mémorandum d’entente. Ce terminal dont les caractéristiques géométriques ne sont pas disponibles, devrait être réalisé à une dizaine de km au Nord de la capital de Sao Tome. Avant la réalisation du chantier, et pendant les deux à quatre prochaines années, la CMA-CGM réalisera l’étude d’impact du projet sur l’environnement, écrit Nathalie Forite.
Un dossier qui entrerait parfaitement dans les compétences de Jean-Pierre Lacave ancien directeur du Port autonome du Havre, qui aura rejoint la compagnie au 1er septembre.
Si les dirigeants de l’un des plus petits États d’Afrique de l’Ouest et l’un des plus pauvres aussi, se réjouissent de cette nouvelle susceptible de réduire, à terme, les coûts d’approvisionnement de la population, il n’est pas certain que cette perspective réjouisse outre mesure les États continentaux du Golfe de Guinée. En effet, quand ce port sera opérationnel, de gros porte-conteneurs venant du Nord ou du Sud, via le Cap de Bonne espérance, pourront faire l’économie des escales continentales en les desservant par feeder. En outre, il est probable que les gros porte-conteneurs seront manutentionnés par les propres équipes de CMA-CGM selon une organisation indépendante.
Autre question: dans le Golfe de Guinée, CMA-CGM a-t-elle réellement besoin de deux terminaux de transbordement; le premier à Lomé avec le groupe Progosa; et l’autre, à venir, à Sao Tome?
Contacté le 14 août, le service de communications de CMA-CGM n’a pas réagi.