À 87 ans, Charles Émile Loo reste l’inamovible président du Semfos, le syndicat patronal des manutentionnaires de Marseille et Fos. Il a été reconduit à cette fonction pour la 14e fois lors de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 17 juillet. Il assure ce mandat sans interruption depuis le 31 juillet 1995. Pourtant, le patron de la Socoma n’a jamais caché un certain scepticisme face à la récente réforme portuaire. Le Semfos s’est d’ailleurs montré remarquablement discret tout au long du conflit armé par les agents du PAM lors des derniers mois.
Aujourd’hui, l’expérience, ses bonnes relations avec les ouvriers dockers, leur syndicat et le talent consensuel de Charles Émile Loo paraissent encore plus indispensables à l’heure de l’application de la réforme. « C’est un challenge social qu’il va falloir relever pour harmoniser deux statuts, deux conventions collectives nationales, des conventions territoriales, des accords locaux, des avantages individuels acquis », confie celui qui a été un des principaux artisans du nouveau climat social chez les dockers. Entre le transfert de l’outillage et le détachement du personnel, « la tâche qui se profile n’est pas simple ». Le délégué général du Semfos, Christian Almodovar, opine: « il va falloir réussir ce challenge social ».
Aux côtés de Charles Émile Loo, le bureau du syndicat professionnel a été recomposé. Il compte les vice-présidents, Michel Henry (DG Intramar) et de Xavier Hauterat (Dir. Carfos), du trésorier Francis Biget (Pdt CCP), au secrétariat Joël Zattara (DG Socoman) et d’Éric Brioist (DG Marseille Manutention), Philippe Cheviron (DG Nicolas Frères), Jacques Nou (Dir. Intramar), Olivier Tretout et Georges Chapus (PDG Seayard). Ce dernier fait une rentrée remarquée au sein du Semfos dont il avait assuré la présidence lors de la première réforme portuaire de 1992-1993.