L’armement singapourien Neptune Orient Lines (NOL) et un groupe d’investisseurs de Hambourg se trouvent sur la liste finale des repreneurs possibles de l’armement allemand Hapag-Lloyd (HL).
Selon le groupe de tourisme TUI, propriétaire de HL, les autres candidats ont retiré leurs offres. En outre, d’après Michael Glos, ministre fédéral de l’Économie, le consortium de Hambourg se trouve en tête de liste. La proposition de NOL, propriété à 66 % de la société publique d’investissements Temasek Holdings de Singapour, suscite une certaine inquiétude en Allemagne, car elle mettrait une entreprise d’intérêt stratégique sous le contrôle d’un État étranger.
Par ailleurs, environ 300 salariés de HL ont manifesté devant l’ambassade de Singapour à Berlin le 19 août, avec des sifflets et des cloches. Ils agitaient aussi des bannières avec les inscriptions « Bas les pattes Singapour » et « Sauvons nos emplois ».
Récemment, plusieurs firmes ou fonds étrangers ont pris des participations dans des entreprises allemandes ou, du moins, se montrent intéressés. C’est pourquoi les ministères fédéraux élaborent de nouvelles règles permettant à l’État de réexaminer et même d’opposer son veto aux rachats de 25 % et plus d’actions de sociétés allemandes par des investisseurs étrangers, si la sécurité nationale est en jeu.
Cependant, Michael Glos a indiqué que l’État ne bloquerait pas une reprise de HL par NOL.