Le 12 août, le Bureau d’enquêtes sur les événements de mer informait une large partie de l’administration maritime française de sa décision d’ouvrir une enquête technique « concernant l’abordage entre le remorqueur SD-Gironde et le porte-conteneurs Dublin-Express survenu le 1er août dans le port du Havre ». Comme les autres, cette enquête a « pour but de rechercher les causes et de tirer les enseignements que ces événements comportent pour la sécurité maritime ».
Exploité par la SNRH, le SD-Gironde « accompagnait » par l’avant le porte-conteneurs de 4 115 EVP géométriques pour 54 155 tpl et 281 m de long; sa remorque étant molle. Soudainement, le remorqueur perd sa propulsion et heurte le bulbe du porte-conteneurs lancé sur son erre. Il « frotte » sur toute la longueur de la coque en libérant de la longueur de remorque. Le pire n’étant jamais sûr, l’affaire se termine sans victime mais avec un enfoncement de l’arrière. Compte tenu des circonstances, quelques semaines devraient suffire pour rédiger et publier le rapport et ainsi informer le cabinet du ministre. En attendant, celui-ci devrait très bientôt savoir pourquoi le Natissa s’est « planté », le 1er avril, sur Porquerolles (voir par ailleurs).
Pour un professionnel du remorquage, il est exceptionnel qu’un remorqueur en opération perde sa propulsion. Le fait que le SD-Gironde soit exploité par la SNRH ouvre des perspectives « politiques » spécifiques.