L’Anave, équivalent espagnol d’Armateurs de France, a tenu son assemblée générale le 2 juillet. Lors de son discours, le président, Juan Riva, a fait le tour d’horizon habituel des principaux problèmes rencontrés par la profession et a exprimé le point de vue de l’organisation.
Abordant les questions européennes et internationales, Juan Riva a rappelé qu’en matière d’émissions de CO2, la Commission de Bruxelles envisageait d’inclure le transport maritime si un accord n’était pas trouvé dans le cadre de l’OMI. Il a estimé que l’application du système des quotas d’émission actuellement en vigueur pour les entreprises dans l’Union européenne pourrait être « très onéreuse pour le secteur ».
Le président d’Anave a indiqué que son organisation appuyait « pleinement » les objectifs et instruments pour la réduction des émissions, à condition que ceux-ci soient « raisonnables et réalistes ». Il a souligné que si le système des quotas d’émission aboutissait à réduire la compétitivité du transport maritime et par conséquent l’activité de Transport maritime à courtes distances au profit de la route, ce transfert d’activité finirait par provoquer une augmentation nette des émissions. L’impact global sur l’environnement serait alors négatif.
Juan Riva a mentionné les efforts réalisés par le gouvernement espagnol en vue d’améliorer la situation du transport maritime espagnol: la compensation inscrite au budget 2008 au titre de l’implantation de l’ISPS et la publication en juillet 2007 des instructions afin de faciliter les autorisations de travail pour les étrangers à bord des navires espagnols du Registre spécial des Canaries. Le président de l’Anave a souhaité poursuivre dans cette voie car l’embauche de cette catégorie de personnel est « un élément fondamental pour la compétitivité d’une bonne partie de notre flotte ».
Le président a rappelé que la flotte marchande contrôlée par des entreprises espagnoles a baissé de 2,7 % en 2007 et que les investissements diminuent. Il a souligné que les entreprises qui travaillent dans le cabotage national subissent le contrecoup de la baisse de la demande de transport provoquée par une moindre activité économique (notamment dans la construction) et la hausse des prix des carburants. Juan Riva a souhaité que le transport maritime soit placé sur un pied d’égalité avec le transport aérien en matière de subventions du trafic de passagers résidants dans les îles.