Plusieurs associations d’officiers de la marine marchande, d’élèves ou d’anciens élèves des ENMM (ACLCC1, ACOMM, HSM) ont formé un « Comité maritime de la façade atlantique » qui vise à défendre un développement de la formation dans les ENMM pour faire face aux besoins français. Leur constat, énoncé par Gustave Viala leur porte-parole, est qu’il manque à la France 800 officiers formés. Pour y répondre, il faudrait les former en prenant en compte un phénomène d’évasion des compétences, 80 % des officiers quittant le métier après 10 ans de carrière. L’objectif serait un recrutement quantitatif dans les écoles et, pour cela, il faudrait rendre les professions plus attractives.
Gustave Viala déplore l’organisation par façades maritimes. « Lors d’un remodelage antérieur, les quatre écoles formaient indifféremment tous les officiers. Aujourd’hui, Marseille et Le Havre sont dédiées aux formations académiques pour les officiers de commandement, pendant que Nantes et Saint-Malo doivent se contenter de formations professionnelles pour les officiers d’exécution. Il n’y a pas de raison que la façade atlantique, vu son importance dans le monde maritime français, soit privée d’une formation académique ». Actuellement, les passerelles seraient insuffisantes entre les deux types de formation. Le comité refuse l’idée d’une restructuration par repli et plaide pour un double mouvement, alliant un développement de la formation et un rééquilibrage géographique qui tienne compte de la maritimité réelle des trois façades.