Depuis plusieurs années, il est question d’une autoroute maritime transgascogne (AMT). D’une manière générale, l’Union européenne a déterminé des projets s’inscrivant dans le Réseau Transeuropéen des Transports (RTE-T), dont les États membres peuvent prétendre à des financements pour les infrastructures. Une des solutions envisagées serait la création d’une autoroute de la mer pour concentrer les flux de fret sur des itinéraires maritimes. Pour ce faire, il faut la proposition de deux États membres. Aussi, une commission intergouvernementale (CIG) franco-espagnole a été mise en place en juillet 2006 afin de sélectionner des projets d’autoroute de la mer sur la façade Atlantique, et les faire ensuite remonter à Bruxelles.
Depuis, l’appel à projets a été décalé à plusieurs reprises, la nouvelle date limite étant fixée au 20 juin 2008. « Mais, pour que les projets soient finançables au titre de 2007, il faut que la CIG Franco-espagnol ait sélectionné les projets afin de les proposer avant le 20 juin à Bruxelles. Si on passe cette date et que la CIG ne rend pas sa copie, ce n’est pas très grave puisque l’appel RTE-T 2008 sera lancé en décembre. Il y a plusieurs calendriers », explique Gaëlle Rougeron, secrétaire générale de l’ACEL
Le projet n’est pas abandonné
Toutefois, il y a eu des réponses à l’appel à projets du 7 novembre. Ils placent Montoir-de-Bretagne au cœur du dispositif Atlantique en liaison avec les ports de Vigo, Giron et Santander. Pris séparément, ces projets s’apparenteraient à du short sea, loin des cadences préconisées pour les autoroutes de la mer. Mais, s’ils voyaient le jour, ils permettraient une massification des flux, et un développement de Montoir. Depuis cette date, la CIG en fait l’expertise. « D’après la presse espagnole, il semblerait que les lignes Montoir-Vigo et Montoir-Giron, soient sélectionnées », confie La secrétaire générale qui se plaint du manque total d’informations officielles. Quant au projet d’autoroute maritime entre Montoir et Bilbao, avec trois départs par jour pour chaque port, soit six rouliers avec des terminaux dédiés de part et d’autre, il n’est pas abandonné: « Cela reste une ambition affichée et un objectif à atteindre. L’équipe projet mandatée par l’ACEL y travaille toujours en parallèle, indépendamment de l’appel à projet. » Reste pour Gaëlle Rougeron que « cet appel à projets est mal ficelé depuis le départ. Le cahier des charges n’est pas vraiment fondé sur les éléments indispensables que nous portons avec les autoroutes de la mer, et ce n’est pas non plus du cabotage ».
ACEL: Association communautaire de l’estuaire de la Loire, regroupant les deux chambres de commerce de Saint-Nazaire et Nantes et les grandes collectivités régionales et locales de l’estuaire ligérien.