Des manœuvres difficiles et contraignantes

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Depuis décembre 2007, les remorqueurs du port de Nantes-Saint-Nazaire repris par le groupe espagnol Boluda, ont changé de nom. Les ex-Abeilles (groupe Bourbon) Nantes-Saint-Nazaire ont pris celui de Boluda Nantes-Saint-Nazaire. Ce changement de propriétaire « n’a pas engendré de modifications locales, pour l’instant », constate Jean-Christophe Herry, responsable opérations armement de Boluda à Saint-Nazaire. En 2007, il y a eu 3 400 opérations de remorquage, 200 de moins qu’en 2006. Une petite baisse liée à des importations moindres de méthane et de charbon. Même si, par ailleurs, le tonnage global du port est en augmentation, l’activité du remorquage ne suit pas forcément une courbe identique. Les navires étant de mieux en mieux équipés, l’assistance de remorqueurs est moins demandée.

Toutefois, les manœuvres dans l’estuaire de la Loire sont complexes. Alors, le recours au service des remorqueurs devient souvent indispensable quand les conditions ne sont pas bonnes. « À la différence d’autres ports, les opérations ne sont pas seulement des manœuvres de bassin », remarque Jean-Christophe Herry.

Environ, 70 % du chiffre d’affaires de Boluda est assuré par les produits énergétiques. Il était de 12 M€ l’an passé. Sur un effectif global de 82 personnes, 76 marins sont embarqués à bord des remorqueurs de la flotte ligérienne, entièrement renouvelée depuis 1996. Il y a 5 remorqueurs à Saint-Nazaire, 2 à Nantes, et une coque de secours pour les remplacements lors des arrêts techniques, ou à la suite d’avaries. Ce nombre important de remorqueurs, compte tenu du trafic, s’explique par les contraintes liées à la marée qui obligent à manœuvrer aux étales de pleine mer et de basse mer. Aussi, ces sept coques permettent de mobiliser beaucoup de moyens en peu de temps.

« Grâce à l’impulsion, donnée par Bourbon, nous sommes entrés dans une démarche d’amélioration rapide et importante de la sécurité à bord ». Cela se traduit, par exemple, par le port d’équipement de sécurité, la mise en place de 6 pontons, à 125 000 € pièce, le long des quais dédiés aux remorqueurs. « Sur une année, nous avons une quarantaine d’actions en matière de sécurité à mener », précise le responsable opérations. D’une manière plus large, Boluda Nantes-Saint-Nazaire est équipé de trois remorqueurs pour lutter contre les incendies, et est impliqué dans les dossiers sécurité concernant la façade Atlantique.

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