Le trafic sur la Loire, entre Saint-Nazaire et Nantes, représente 3 Mt par an: du charbon entre le terminal charbonnier de Montoir et la centrale thermique de Cordemais par la Compagnie ligérienne de transport (CLT). Cet armement achemine également des tronçons d’A380 pour Airbus entre les usines de Bouguenais et celles de Montoir. À raison de 50 à 80 voyages par an.
Ce mode de transport permet de « décongestionner les routes, le pont de Cheviré. En outre la taille croissante des navires accueillis dans l’estuaire rend difficile leur remontée du fleuve », explique Patrick Eschenbrenner, chef du service Prospective et économie. Par ailleurs, le port et la DDE étudient avec différents partenaires la possibilité de remonter, par barges, en amont de Nantes jusqu’à Angers.
Un nouvel opérateur, Marfret, doit ouvrir une navette fluviale en septembre. Elle sera dédiée principalement au transport de conteneurs, entre Montoir et Cheviré. Elle sera assurée par une barge autopropulsée de 82 m de long, 9,50 m de large pour un tirant d’eau de 3,50 m. D’une capacité de 80 EVP, elle devrait assurer deux allers et retours par semaine, calés sur l’arrivée des porte-conteneurs à Montoir. Vincent Tonnerre, en charge de la mise en route de ce service, précise que ce projet « est un projet de place. Tout le monde doit y trouver son intérêt ».
Ce projet de place a pour objectif d’optimiser les coûts logistiques de pré et post-acheminement. « Nous proposons une tarification unique de 105 € par trajet pour un conteneur de 20 comme de 40′ », confie Vincent Tonnerre qui met en route ce service.
Aussi, à Cheviré, Marfret va mettre en place un dépôt de conteneurs vides pour desservir par camions les industries du Sud-Loire. Ce qui permettra aux chargeurs d’augmenter leurs rotations de camions et d’éviter le passage par le pont de Cheviré.
Tous les sites portuaires sont accessibles au service de fret SNCF. Pour le transport massif comme pour le wagon isolé. Céréales, engrais, véhicules, ferrailles, pièces sidérurgiques, un peu de bois et de conteneurs, soit 1,1 Mt, en 2007, sont passés par les quais du port ligérien.
Quant au réseau ferroviaire portuaire, le port, devenu propriétaire, veut l’améliorer et le moderniser. Il devrait être repris par un opérateur ferroviaire et portuaire de proximité. Il est prévu de développer une ligne pour notamment relier les terminaux multivracs et à marchandises diverses et conteneurs de Montoir afin d’assurer une meilleure liaison et de nouvelles navettes entre les terminaux. Au final, il y aura 5 km de voies ferrées supplémentaires, pour 3,5 M€. Elles seront financées par les collectivités territoriales, l’État et le port.
L’électrification en cours de la ligne Tours-Lyon devrait faciliter une liaison de fret lourd entre Nantes et Lyon.