Le 23 juin, le mémorandum de Paris sur le contrôle des navires par l’État du port a publié son nouveau classement des États d’immatriculations plus ou moins regardant en matière de respect des conventions internationales applicables. Portant sur 80 États d’immatriculation entre 2005 et 2007, cette classification comporte trois listes: les bons, les moins bons et les pires. En tête des bons, figurent dans cet ordre, la France avec un « excess factor » (e f) par rapport à la moyenne mondiale, négatif de 1,81; les Bermudes (− 1,79) et la Chine (− 1,75). Les navires de ces trois États ont connu entre 313 et 280 inspections. À chaque fois, un seul navire a fait l’objet d’une détention. Il est intéressant de noter que les Bermudes constituent plutôt un registre de libre immatriculation pour les uns, de complaisance pour les autres.
Premier de la classe l’année dernière, le registre de Grande-Bretagne est, cette année, relégué à la 5e place, avec un « e f » de − 1,67. Ceci dit, la Grande-Bretagne joue dans la cour des grands: 1 682 inspections pour 24 détentions. La 4e place est occupée par la Suède avec 1 001 inspections, 11 détentions et un « e f » de − 1,73.
Les registres considérés comme étant à haut risque sont, par ordre décroissant de détentions par rapport au nombre d’inspections, la Corée du Sud (e f 7,89), la Bolivie (7,18), l’Albanie (5,97), les Comores (4,59), la Slovaquie (4,18) et la Géorgie (3,64). La liste noire complète comporte 19 États, soit trois de plus de l’année précédente, à savoir la Jamaïque, le Panama et la Mongolie.
Le Paris MOU classe également les sociétés de classification en ce qui concerne leur activité de certification d’ordre et pour compte des États d’immatriculation. Le critère de mesure est le nombre de détentions qui ont pour origine directe l’inobservation d’une norme dont l’application dépend de l’État d’immatriculation. Les plus sérieuses sont le Det Norske Veritas (11 170 inspections, 21 détentions, e f − 1,77), le Germanischer Lloyd (13 271, 30, − 1,73) et le Registro Italiano Navale (2 647, 6, − 1,64).
Les moins bons, toujours selon les statistiques du Paris Mou, sont la société de classification nord-coréenne et l’International Register of Shipping, installé aux États-Unis.
Ces classements servent principalement au ciblage des inspections à mener par l’État du port; l’accessoire est de l’ordre de la communication.