Nous sommes loin d’être des modèles économiques dans le système portuaire européen. Si la réforme engagée devant le Parlement a bien analysé le diagnostic, l’expérience nous montrera si les remèdes sont appropriés. Par ailleurs, si nous pêchons en matière portuaire, nous devons constater que notre secteur maritime montre des signes de reprise. Une preuve récente en est la cérémonie de bénédiction du City-of-Hamburg, nouveau navire roulier dédié au transport des pièces d’Airbus, un de plus à mettre à l’actif de notre flotte. Une reprise du privé mais aussi un intérêt du gouvernement. L’État a, en effet, décidé de prendre une participation de 9 % dans le capital des Chantiers de l’Atlantique. Et chacun se souvient des paroles de Nicolas Sarkozy, ministre de l’économie de l’époque, lors de la présentation du navire de Gaz de France, le GDF-Energy, aux Chantiers de l’Atlantique: « Dans mon boulot de dans deux mois, je me souviendrai de ce déplacement », avait-il déclaré en se référant à sa candidature à la présidence de l’UMP. S’attendait-il alors à devoir mettre la main à la poche?
Reconnaissons-lui au moins le mérite de tenir sa promesse. La France maritime ne se limite pas à ces actes. Une rumeur insistante répand l’idée que le pavillon français serait le premier de la White List du rapport annuel du MoU de Paris. Après avoir été dépassé par le Libéria au cours des années passées, notre pavillon devient champion du monde. Et dans cette compétition, nous avons battu les Pays-Bas, l’Italie et la Roumanie, à plate couture.