Alors que la grève de 24 heures observée au port autonome de Bordeaux, le 13 juin dernier, n’avait mobilisé que 46 % de l’effectif total, celle du 17 juin a battu des records avec 79 %. L’ensemble des manutentionnaires s’est mobilisé, suivi à 66 % par le personnel administratif et 24 % par les cadres. Pour la première fois, les marins se sont associés au mouvement durant cette journée d’examen de la réforme. Un mouvement de même ampleur était prévu pour le mercredi. Prévoyant d’intervenir à l’Assemblée nationale, la députée bordelaise et socialiste Michèle Delaunay, qui avait rencontré des acteurs du port de Bordeaux et représentants institutionnels le 13 juin dernier, dénonce « l’absence d’évaluation à terme » de la réforme portuaire, « l’insuffisance de concertation et de préparation » et une loi qui « apparaît comme une sorte d’alibi au désengagement de l’État dans un domaine régalien ». Elle plaide pour une évaluation des effets économiques de la loi « permettant de rebattre les cartes si les résultats ne sont pas en accord avec les prérequis » et des investissements plus forts de l’État. Côté syndical, la position reste ferme: « Tant que nous n’aurons pas des garanties béton à travers l’accord cadre national, nous continuerons les mouvements sur un rythme d’une grève de 24 heures par semaine. Pas de garanties, pas d’accalmie », déclare Jean-Yves Sanguinet, secrétaire général CGT au PAB.
7 jours en mer
Regain de mobilisation
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