Elle était annoncée pour 2009 mais, finalement, la route interocéanique qui reliera les océans Pacifique et Atlantique devrait être inaugurée en 2010. C’est ce que vient d’annoncer Francisco Ruiz, représentant du Conseil national du développement du commerce extérieur du Pérou. Si les travaux sont achevés sur le territoire brésilien, ce n’est pas encore le cas de l’autre côté de la frontière, où le chantier en est à mi-chemin. Entre les municipalités péruviennes de Puerto Maldonado et Cuzco, la construction d’un tronçon de 510 km traversant la forêt amazonienne et les forts reliefs de la Cordillère des Andes s’avère, en effet, délicate.
L’Interocéanique permettra notamment au Brésil d’exporter vers l’Asie des minéraux, produits agricoles, viandes, café et autres, non plus au départ des ports de Santos (État de São Paulo) ou de Paranaguá (État du Paraná), mais à partir des ports péruviens d’Ilo, Matarani et San Juan. « Le coût du transport devrait être réduit jusqu’à 30 $, en moyenne, par tonne », évalue le Brésilien Miguel Souza, du département national des infrastructures de transport. Selon Francisco Ruiz, le Brésil pourra bénéficier des accords commerciaux (finalisés ou en cours) que le Pérou tisse avec les États-Unis, le Canada, Singapour, la Chine, la Thaïlande, la Corée du Sud, le Japon et l’Union européenne.
Comptant sur l’afflux de marchandises brésiliennes dans ses ports, le gouvernement péruvien prévoit de doubler leur capacité d’ici 2011.