Tenue en pleine tourmente de la réforme portuaire, l’assemblée générale de l’AOTM (association des organisateurs de transports de Marseille-Fos) a décidé de changer de nom pour reprendre celui de STM: Syndicat des transitaires de Marseille-Fos. « Cette nouvelle appellation, plus lisible, s’inscrit dans le cadre de la revalorisation de la profession », ont expliqué ses membres. Ce retour à plus de simplicité, voulue dans l’intitulé, en dit beaucoup sur la volonté d’une profession à s’ancrer dans l’affirmation portuaire à l’heure du changement.
Une relance attendue
« La relance, nous l’attendons et nous la souhaitons fortement. Même si nous en souffrons aujourd’hui nous espérons qu’avec l’engagement de toute la communauté portuaire et les efforts de tous, une ère nouvelle commence enfin! », rappelait Alain Pélegrin, nouveau président des transitaires. Une ère qu’il déclinait en trois vœux: « opérer les navires dès leur arrivée au port et cela quelle que soit l’heure, conduire les opérations de transit et de douane 24 h/24 » et enfin revenir pour Marseille-Fos au « rang de grand port européen et méditerranéen ». Des cadeaux qu’il rêve voir marquer la célébration des 120 ans de l’association qui aura lieu cette année.
Curieusement, lors du traditionnel déjeuner qui suit les travaux de l’AG, ce n’est ni la réforme, ni la situation sociale tendue qui ont occupé le centre des interventions. Mettant à profit la présence de Roland Blum, premier adjoint au sénateur-maire de Marseille, les inquiétudes sur l’avenir des bassins Est dans le cadre du schéma urbain municipal sont ressorties. « Nous avons parfois l’impression que le port de Marseille ne va pas plus loin que le Vieux-Port pour les édiles municipaux », se plaignait Michel Spinazzola, président sortant du syndicat des transitaires. Jacques Saadé ne ferait-il pas mieux inspiré de vendre sa tour en cours de construction à Arenc pour la rebâtir à Fos? s’interrogeait-il avec humour.
Dans sa réponse, l’adjoint au maire et administrateur du PAM s’est voulu rassurant. Des marinas le long des bassins Est? « Ce sont des histoires de journalistes ». « Si vous avez l’impression que le PAM ne correspond pas à vos attentes, c’est qu’il est dirigé par l’État et que ce dernier nous informe mal et ne nous associe pas aux décisions. » En signe de bonne volonté, il a souhaité faire passer le trafic du terminal conteneurs de Mourepiane « de 450 000 à 700 000 EVP et pourquoi pas 1 MEVP? »
Revenant à l’actualité avec le sujet de la réforme portuaire, Marc Reverchon, président de l’UMF et administrateur d’honneur du STM, devait souligner: « Nous n’avons pas le droit de rater le rendez-vous avec l’histoire. » Plus terre à terre, Hervé Balladur appelait à un dénouement urgent pour les entreprises: « Il faudrait ramener le délai des négociations (mission Cousquer) avec les syndicats à fin juillet. »
Le bureau
Aux côtés d’Alain Pélegrin (CEVA Freight), président, siègent au bureau: Hervé Balladur (HBI) et Michel Spinazzola (NATT), vices-Présidents, Xavier Lassalle (Transcausse), Secrétaire général, Richard Arditti (Eurofret), Secrétaire général adjoint, Bruno Torrente (SDV), trésorier, Véronique Dagan (Technotrans), Patrick Lions (Géodis), Roger Servonnet (FMI), membres.