C’est au lycée maritime du Guilvinec que, présidée par Armel Le Strat, l’association de reclassement des marins, La Touline, a tenu son assemblée générale annuelle. L’occasion de souligner « la confiance renouvelée des partenaires » et de se féliciter des bons résultats obtenus depuis les orientations prises depuis 4 ans. « La Touline se porte bien », explique Anne Le Page, sa directrice, « sa capacité d’autofinancement atteint aujourd’hui 60 % pour 40 % de subventions publiques. » De bons résultats dus à une présence affirmée dans les salons professionnels, à la promotion des métiers de la mer et son accès au titre d’organisme de formation.
Une augmentation des placements
« En termes d’emplois, nous sommes globalement en croissance. Nous avons reçu 637 offres d’emploi et avons réalisé 282 placements », reprend la directrice pour qui ces bons résultats sont essentiellement dus à l’année pleine réalisée en région PACA. À comparer aux 532 offres et 200 placements de 2006. « Preuve qu’elles nous font confiance, toutes les compagnies maritimes viennent vers nous pour leurs offres. »
Entrant plus dans le détail, La Touline note une augmentation des placements au niveau des officiers polyvalents. Fruit d’une orientation plus poussée vers les jeunes, l’association a ainsi réalisé 30 stages-emploi pour les élèves de marine marchande. Augmentation notable également dans le placement des « Capitaine 200 », même si Anne Le Page y met un bémol: « Les postes ne correspondent pas forcément à leur qualification. Ces brevetés sont davantage embauchés comme matelots que comme patrons-capitaines. Une situation qui joue évidemment en défaveur des détenteurs du certificat d’initiation nautique où on constate une baisse des placements. »
Accroissement également au niveau des personnels hôteliers (ADSG), notamment dans le secteur de la grande plaisance qui, se tournant vers La Touline, est toujours en recherche de cuisiniers, hôtesses et stewards.
Des bénévoles actifs et très présents
Avec trois salariés à plein temps (et un en phase de recrutement), une bonne équipe de bénévoles actifs et d’administrateurs très présents, l’association fait trois observations. D’abord, ce sont les navires de transport à passagers qui restent le premier employeur de marins français (32 %). Ensuite, la hausse est assez conséquente en grande plaisance depuis l’implantation en région PACA. Enfin, le secteur pêche continue à privilégier le bouche à oreille sur les quais pour le recrutement. « Notre action vers ce milieu va donc plutôt porter sur l’information que sur le placement », conclut Anne Le Page.