La réforme portuaire passe à l’Assemblée nationale

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Jean-Yves Besselat, rapporteur UMP de la réforme portuaire à l’Assemblée nationale a dit qu’il s’abstiendrait de tout commentaire jusqu’au terme du parcours parlementaire du texte. Autrement dit, jusqu’au milieu de la semaine prochaine, puisque le projet de loi sur la relance des ports français doit être définitivement adopté d’ici mercredi soir par les députés. En attendant ce vote, dont l’issue ne fait pas de doute, il ne dit rien. Tout juste consent-il, prudent, à trouver, « après avoir consulté pendant des mois tous les acteurs de la filière », qu’il s’agit d’un projet « très équilibré ».

Le projet de loi sur la relance des ports est donc sur le bureau des députés. Mercredi 11 juin, c’est la Commission des affaires économiques, présidée par Patrick Ollier (UMP), qui s’est penchée sur le contenu de cette réforme. Le texte défendu en commission par Jean-Yves Besselat, député de Seine-Maritime, a été approuvé. Les groupes UMP et Nouveau Centre ont voté favorablement, les deux groupes PC et PS l’ont rejeté. Il sera désormais soumis au débat mardi et mercredi prochains, en séance publique dans l’hémicycle. Il y a un peu moins d’un mois, le projet de loi avait été voté au Sénat par la majorité UMP, tandis que le PC avait voté contre et le PS s’était abstenu, déclenchant ainsi la colère des agents en grève des ports autonomes qui se sont senti « lâchés ». Depuis, le PS aurait rectifié le tir. En Seine-Maritime où il est élu, Laurent Fabius a, par exemple, été directement interpellé par la CGT des ports de Rouen et du Havre qui aurait obtenu son ralliement.

« Entre trente et quarante »

Après avoir déposé une vingtaine d’amendements mercredi dernier en commission pour tenter de faire échouer le projet de réforme, le communiste Daniel Paul (Seine-Maritime) devrait proposer de nouveau d’autres amendements la semaine prochaine devant l’Assemblée. Il réclame notamment un bilan « financier et social » de la réforme de 1992. Après avoir consulté les communautés portuaires dans plusieurs places françaises, dont celle de Nantes-Saint-Nazaire le 9 juin, le député estime que le projet de loi « n’est pas bon ». « C’est une réforme idéologique plus qu’économique », souligne-t-il. Comme dans le cas du port du Havre, Daniel Paul se montre favorable à une mise à disposition des personnels portuaires et non pas un transfert comme le propose la loi.

À droite, Daniel Fidelin, lui aussi député de Seine-Maritime, défend un avis radicalement différent. En commission mercredi, il a expliqué que l’UMP voterait « des deux mains » en faveur du plan de relance, estimant qu’il s’agit de « remettre à plat un système qui a montré ses limites ». « La clarification du rôle des acteurs publics et des acteurs privés est l’un des éléments clé de cette réforme », souligne le député, qui regrette néanmoins que le texte n’aille pas plus loin dans le rapprochement des ports entre eux… Pour Daniel Fidelin, qui dit également comprendre « l’inquiétude » des portuaires tout en répétant que « personne ne sera laissé au bord du quai », l’unité de commandement est « indispensable ».

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