Les grèves à propos de la réforme portuaire sont particulièrement bien suivies sur le site du port autonome de Nantes-Saint-Nazaire par les employés de la manutention. Depuis début avril: grève d’une journée par semaine, pas de travail le week-end ni la nuit. En dehors des entreprises très touchées par ce mouvement, et très inquiètes, les représentants de la CNTPA (Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés) le sont aussi.
« Ici (sur le port de Nantes-Saint-Nazaire, ndlr), on fait trois fois plus d’heures de grève que dans les autres ports de France », constate amèrement Patrick Bazin, secrétaire général des dockers de la CNTPA. Il ajoute, tout en étant conscient de l’incertitude sur les emplois: « Lorsque la réforme devra s’appliquer, on sera aussi les seuls à ne rien avoir négocié. Au Havre, à Marseille, ça discute déjà. C’est maintenant qu’il faut se mettre autour de la table. »
C’est pourquoi son syndicat, participant, en tant que représentant également des personnels portuaires, aux discussions nationales, veut localement jouer un rôle de « débloqueur ».
Par ailleurs, dans un texte d’information, la CNTPA écrit qu’elle partage la position de la FNPD-CGT qui aurait déclaré dernièrement: « Il faut sortir de la désespérance, il y a eu un après 1992, il y aura aussi un après 2008. » Un signe d’ouverture, peut-être.