Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 2 juin, à l’unanimité de ses 15 membres, une résolution contre la piraterie au large de la Somalie.
Le projet, présenté par la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et Panama dont les navires sont le plus souvent victimes de pirates, avait reçu l’appui de pays non membres du Conseil comme le Japon, la Corée du Sud et l’Espagne. La France, qui en a pris l’initiative après le détournement du trois-mâts Le-Ponant en avril dans le golfe d’Aden, souhaitait que la piraterie soit considérée comme un fléau à l’échelle mondiale, et demandait la création d’une force internationale sous mandat de l’ONU pour lutter contre la piraterie. Le projet s’est heurté à la réticence de l’Indonésie, qui craignait une jurisprudence en termes de droit international autorisant une action éventuelle de marines étrangères dans ses eaux territoriales. Finalement, le 30 mai, la France a accepté que la résolution se limite aux eaux somaliennes et « ne soit pas considérée comme établissant une loi internationale d’usage ».
Avant le vote du 2 juin à New York, une délégation du Conseil de sécurité s’était rendue à Djibouti pour rencontrer des membres du gouvernement provisoire de Somalie et de son opposition. Le président somalien avait déclaré que « le problème de la piraterie dépasse nos moyens et capacités actuels ».
Les pirates, qui sévissent particulièrement au large des côtes de la Somalie, du Nigeria, du Bangladesh et de l’Indonésie, n’hésitent plus à s’attaquer à des navires marchands de plus en plus grands.