Le président de la République et chef des Armées, Nicolas Sarkozy, a reporté à 2011-2012 la décision de construire un second porte-avions.
Interrogé à ce sujet par la station de radio RTL le 27 mai, il a répondu: « Pour le second porte-avions, on a peu de temps puisque la décision devrait être prise aux alentours de 2011-2012. […] je vais y réfléchir, c’est une décision lourde ». D’un coût évalué entre 3 et 4 Md€, le bâtiment devait initialement être opérationnel en 2015, à temps pour suppléer le Charles-De-Gaulle, qui sera alors, en indisponibilité permanente pour entretien et réparations pendant dix-huit mois. En fait, le report de la décision présidentielle devrait être officiellement « acté » dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dont la publication est attendue le 17 juin.
À cette date, le groupe DCNS, qui a mis sur pied un bureau d’études spécifique pour le second porte-avions, en redéploiera les équipes (80 personnes) sur les projets suivants:
• finition du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le-Terrible récemment lancé (JMM 4-4-2008, p. 38);
• adaptation du nouveau missile nucléaire M 51 sur les SNLE Le-Triomphant, Le Vigilant et Le-Téméraire en service;
• six sous-marins nucléaires d’attaque de type Barracuda;
• frégates européennes multimissions (FREMM) en coopération avec l’Italie.
La réalisation du second porte-avions implique la participation du chantier Aker Yards à Saint-Nazaire pour la construction de la coque.
De son côté, la Grande-Bretagne, avec qui une coopération est envisagée, a confirmé le 20 mai sa décision de construire deux porte-avions pour une mise en service en 2014.