La Marine nationale et la Mairie de Paris organisent, pour la première fois, une exposition consacrée au porte-avions à propulsion nucléaire Charles-De-Gaulle, à l’Hôtel de ville jusqu’au 28 juin.
Paris est en effet, depuis le 9 octobre 2001, la ville marraine du bâtiment, entré en service le 18 mai de la même année. L’exposition commence dans salle des prévôts par des photographies illustrant la vie à bord, les exercices aériens et en mer ainsi que les différentes missions opérationnelles depuis la mise en service du porte-avions. Une reconstitution interactive du central opérations permet aux visiteurs de conduire des missions opérationnelles et même de faire apponter un hélicoptère. Dans le salon des tapisseries, une maquette de la partie avant du porte-avions à l’échelle 1/8 abrite une salle de cinéma, où la projection du film Confidences d’équipage rassemble les témoignages de ceux qui ont vécu une mission opérationnelle de longue durée en océan Indien. La première, au large de la côte pakistanaise dans le cadre de la lutte contre les Talibans en Afghanistan, avait duré 7 mois (décembre 2001-juillet 2002) avec seulement 18 jours de relâche. Actuellement, le Charles-De-Gaulle est en arrêt technique à Toulon pour entretien et réparations pendant quinze mois, après avoir effectué l’équivalent de 12 tours du monde et 19 000 catapultages, où un avion passe de 0 à 250 km/h en 2 secondes! « Il ne restait plus que 20 jours de navigation possibles, les piles étaient presque vides », a déclaré son actuel commandant lors de l’inauguration de l’exposition le 15 mai. Il a indiqué que le tonnage de déplacement du Charles-De-Gaulle, soit 42 000 t, correspond à 1 000 camions semi-remorques et que la puissance de son moteur, 8 000 CV, lui permet de passer de 0 à 50 km/h en quelques minutes et de parcourir 1 000 km en une journée, de quoi rallier l’océan Indien en 10 jours.
Quelque 600 personnes, sur un équipage de 1 900 hommes et femmes, travaillent en ce moment sur le porte-avions. Une dizaine d’autres, tous volontaires, se trouvent à l’exposition pour parler de leurs métiers et répondre aux questions des visiteurs. L’arrêt technique est aussi l’occasion pour les peintres officiels de la Marine de réaliser des œuvres (peintures, photos et sculptures) pendant le chantier et qu’ils présentent à l’exposition.
Le Charles-De-Gaulle, escale à Paris
• Paris, jusqu’au 28 juin
Marine nationale et Ville de Paris