Le conseil d’administration du cabinet de courtage Clarkson a prié son directeur général Richard Fulford-Smith de démissionner début mai.
C’est la conséquence indirecte de deux procès séparés totalisant des dépenses de 140 M$ (95,8 M€) intentés par les armements russes Sovcomflot et Novoship pour versements de commissions irrégulières à des tiers et évaluations inexactes de navires. En outre, un actionnaire contrarié aurait porté plainte auprès de l’autorité financière britannique FSA au motif que Clarkson, coté en Bourse, aurait signalé une autre réclamation de 71 M$ (48,5 M€) avec un retard de trois mois au lieu de l’actualiser immédiatement en janvier. FSA poursuit son enquête. De son côté, Clarkson a fait passer de 12 M$ (8,2 M€) à 28 M$ (19,1 M€) la provision constituée à cet effet, mais sans avoir admis sa culpabilité.
Les milieux cambistes n’ont guère partagé le point de vue du conseil d’administration de Clarkson sur Richard Fulford-Smith, personnage haut en couleurs mais qui a toujours réalisé d’importantes recettes sur ventes et achats de navires pour le compte de l’entreprise. Lorsque ce dernier a annoncé sa démission, l’action de Clarkson a baissé de 6 % le lendemain avant de rebondir deux jours plus tard, lorsqu’il a fait savoir qu’il pourrait rester dans le cabinet « sous certaines conditions ».