La riposte des syndicats

La CFDT Maritime Normandie, le syndicat CGT des marins du Havre, le syndicat des officiers de la marine marchande Ugict-CGT ainsi que le syndicat national des cadres navigants CGC viennent d’adresser une lettre de mise en demeure aux Affaires maritimes. Ils demandent officiellement à l’administration de fournir au directeur du port autonome du Havre tous les courriers et les procès verbaux établis par l’inspection du travail lors de contrôles effectués au sein de la SNRH, le concurrent du groupe Boluda (Ex-Abeilles) sur la place portuaire havraise. Les syndicats soulignent que ces documents mettent en évidence le non-respect par la SNRH de la réglementation, en particulier le code du travail, les conventions collectives et leurs avenants ainsi que les dispositions de l’arrêté préfectoral du 8 octobre 2007 en matière de veille permanente de sécurité. Cette démarche fait suite à la décision du tribunal administratif de Rouen qui avait donné raison à la SNRH. L’entreprise s’était vu en effet retirer provisoirement par le PAH son agréement. Elle avait eu finalement gain de cause. Les syndicats, quant à eux, soulignent que si la mise en demeure n’est pas suivie d’effets, un blocus du port du Havre accompagné d’un mouvement national de grève chez les salariés du remorquage portuaire pourrait être déclenché. À noter qu’Alain Bourgeois, un salarié de la SNRH, a récemment été placé en garde à vue puis relâché. L’homme avait réservé une chambre d’hôtel comme les conventions collectives lui en donne droit. Il avait alors refusé de payer la facture qui est en principe à la charge de l’employeur. Ce dernier aurait également refusé de régler la note. Le procureur de la République a dû mettre en demeure le directeur de la SNRH de payer la note pour retirer la plainte de l’hôtelier.