Le cacao, l’or brun africain

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Le cacao représente 39 % des trafics d’importation européens avec les pays de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine), selon les chiffres publiés en 2007 par l’Union européenne. La région ouest africaine produit environ 70 % du cacao consommé dans le monde, d’après les chiffres publiés par le chocolatier franco-suisse Barry Calllebaut. Quatre pays se partagent localement cette production: la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun.

Le cacao se récolte principalement d’octobre à mars, un seconde récolte, généralement moins intéressante, a lieu entre mai et août. Les calebasses sont récoltés puis ouvertes pour que les fèves fermentent pendant sept jours. Au cours de ce processus, le cacao prend sa qualité et son arôme. Ensuite, les fèves sont séchées pendant cinq jours puis empaquetées dans des sacs de jute. La production de cacao se fait principalement en Afrique de l’ouest, par des producteurs indépendants. Ils peuvent soit vendre directement auprès d’intermédiaires intervenant pour le compte de groupes internationaux, soit passer par des coopératives. Elles décident ensuite de vendre la production soit directement auprès des autorités locales en charge d’exporter le cacao, soit directement auprès d’intermédiaires qui les céderont à des groupes internationaux. Les sacs de fèves sont ensuite acheminés dans les ports. Arrivés dans les ports, le cacao est chargé en vrac dans les conteneurs. Un nouveau mode d’emballage a été développé par Otal. Les sacs de cacao sont filmés, comme les bagages dans les aéroports sur la palette. Cette technique permet de charger directement la palette dans les conteneurs et de permettre la ventilation des sacs. Le filmage se fait uniquement sur les côtés permettant ainsi à l’air de circuler par le haut. Cette technique est proposée pour les clients d’Otal au départ des ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro. Si le transport par sac est relativement développé, le chargement en vrac dans les conteneurs devient la nouvelle norme. « Avant 2005, nous avions des sacs chargés directement dans les conteneurs. Désormais, dans les entrepôts africains, les sacs sont vidés directement dans les conteneurs. En remplissant la boîte en vrac, nous gagnons quatre tonnes par conteneurs, une optimisation », indique un responsable de Challenge international, transitaire largement présent dans le trafic maritime de cacao sur le marché français. Le transitaire s’est adapté puisqu’il a fait construire sur le port du Havre des entrepôts pour accueillir le cacao en vrac. Les conteneurs de fèves sont chargés sur des camions bennables pour vider directement le contenu dans l’entrepôt. Si les acheteurs des grands groupes chocolatier du monde demandent des efforts dès la production, l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique s’adaptent aussi. Le transitaire havrais gère avec minutie la température du produit régulièrement et évite que se forme une croûte sur les tas. En outre, avec le développement du transport en vrac dans les conteneurs, les avaries sont beaucoup moins fréquentes. Les sacs empilés dans les conteneurs pouvaient parfois créer de la condensation en raison de mouille. Lorsque cette condensation redescendait, tous les sacs pouvaient subir des moisissures.

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