Déterminée jusqu’au bout, la CGT du port autonome du Havre ne désarme pas. Fin avril, puis le 1er mai, quelque six à huit cents agents portuaires ont manifesté dans les rues du centre-ville pour faire entendre leur opposition au plan de relance des ports français. Ces deux manifestations n’étaient que la partie visible et spectaculaire des mouvements de grève lancés depuis le début du mois d’avril dans le premier port français pour le trafic de conteneurs. Chaque semaine, la CGT appelle le personnel du port à des actions différentes: grève de nuits, refus des heures supplémentaires et des travaux exceptionnels, arrêts de travail durant vingt-quatre heures. Cette semaine, par exemple, les nuits de lundi et de mardi n’ont pas été travaillées. Un mouvement de vingt-quatre heures devait se dérouler le 9 mai, à 6 heures du matin. Il sera suivi d’un autre mouvement, identique, à compter de samedi 10 mai, 15 heures.
Pendant ces grèves, tous les portiques du port ont la flèche levée, en signe d’arrêt de travail. D’autres mouvements identiques sont prévus la semaine prochaine. Résultat: une paralysie totale, à chaque fois, des terminaux à conteneurs. En moyenne, le port du Havre traite quelque 37 000 conteneurs chaque semaine. La semaine dernière, 60 % de ce volume n’ont pu être réalisés contre environ 50 % cette semaine.