Dunkerque est l’un des rares ports européens et le seul port français dont les pré- et post-acheminements soient assurés à plus de 52 % par le chemin de fer. La route compte pour 34 à 35 % des parts de marché, et la voie d’eau 12 à 13 %, après être passée par un maximum de 16 % en 2005.
La progression de la voie d’eau depuis cinq ans, longtemps cantonnée en deçà de 10 %, est directement liée à l’ouverture de l’ascenseur de Strepy-Thieu en Belgique. Cette ouverture à 1 350 t a permis au groupe ArcelorMittal de développer d’importants trafics d’acier inter-usines avec la Wallonie, et à sa société cousine Dillinger Hütte de développer les échanges avec l’Allemagne. Le 3 avril dernier, le portique fluvio-maritime du terminal aux aciers de Dunkerque a été inauguré. Ce dernier pourrait permettre de tirer encore mieux parti de la relation avec l’Europe du Nord.
Après parution du décret de transfert des domaines ferroviaires, Dunkerque dispose de 200 km de voies, et d’une soulte de 28 M€ pour les élever aux meilleures normes européennes. La construction du barreau de Saint-Georges, très avancée en première phase, offrira dès cette fin d’année un second accès au QPO. Après électrification, doublement et construction d’une boucle de raccordement au port rapide, la desserte du port Ouest permettra une forte croissance des trafics.
En matière de desserte routière, l’amélioration des accès du port Ouest, et la remise en état de l’autoroute A25 Lille Dunkerque sont les deux priorités du port. Il s’agit ainsi d’éviter le goulet d’étranglement du rond-point de Loon Plage. « À l’arrivée des rouliers, les camions peuvent parfois attendre 25 mm pour effectuer le trajet entre le navire et l’A16 alors que la distance est d’à peine quelques kilomètres. Et, nous réfléchissons à une route qui permette d’accéder à la zone logistique par l’est », nous a expliqué Jean-Claude Terrier, le directeur général du Port autonome de Dunkerque.