Comme l’étale de marée, les moyens de la station de pilotage de Dunkerque restent stables depuis des années: autour de 30 pilotes, un hélicoptère et six pilotines. Comme deux pilotes vont quitter la station dans le courant de l’année 2009, un concours est d’ores et déjà ouvert pour le recrutement de deux nouveaux pilotes. Celui-ci aura lieu ce mois de mai. La station a effectué de l’ordre de 7 000 mouvements en 2007. L’investissement est régulier. La dernière pilotine est entrée en flotte à l’automne dernier. La PX est en vente. Les pilotes étudient déjà le remplacement de leur hélicoptère âgé de bientôt dix ans. La station envisage ainsi, pour 2010, l’achat d’un EC 135 d’Eurocopter. Un engin plus coûteux, mais qui a l’avantage d’une reprise automatique des turbines en cas d’arrêt d’un des deux moteurs. S’y ajoute une avionique dernier cri.
La productivité et la sûreté d’intervention sont des objectifs constants. L’introduction du système de repérage Marimatech associant GPS et imagerie de grande qualité permet de rentrer un minéralier au port Est à l’étale de marée par nuit noire. Il n’y a donc plus de « nuit sans », ce que les sidérurgistes clients appelaient des « marées noires ». « Nous souhaitons étendre ce système à d’autres prestations », commente Jean-Charles Le Gall, président du Syndicat du pilotage.
L’autre grand projet du moment est la mise en place de la formation sur simulateur, fortement conseillée aux pilotes par l’OMI. Dunkerque joue avec Le Havre dans ce projet. Dans un premier temps, la station investit 110 000 € dans un calculateur, une visualisation écran pour le stagiaire, un poste pour l’instructeur, et une base de données. L’idée est de créer les exercices et la base de données à Dunkerque, et de se déplacer au Havre avec le software pour profiter de l’équipement normand. Une équipe de quatre pilotes s’occupe déjà de constituer une base de 14 000 photos. La station escompte trois mois de saisie et huit mois de traitement. « Tout le monde y passera », prédit Jean-Charles Le Gall. Le simulateur apparaît d’autant plus indispensable aux pilotes qu’ils soutiennent fortement la construction du terminal méthanier.
Repères
Le Syndicat du pilotage de Dunkerque comptait 32 pilotes à fin mars 2008. Il emploie 14 marins et 23 sédentaires pour 7 000 mouvements. Deux équipes d’un pilote et un mécanicien servent l’hélicoptère AS 355 N. La station dispose de six pilotines.