« Il faut investir dans nos ports »

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« Vous entendrez peut-être parler de perturbations sur le terminal. Prises de paroles, protestations. Nous n’admettons pas le départ de Mærsk Line, contraire aux engagements pris par le groupe en 2006. Mais nous ne gênerons aucun mouvement de navire. Les clients ne sauront rien de ces perturbations. Il y a bien d’autres moyens d’action et de pression, avant de faire grève. Nous gardons notre ligne de conduite », prévient Franck Gonsse, secrétaire général de la CSOPMI, et co-leader de la CNTPA, la Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés, reconnue par l’État comme interlocuteur représentatif. Les syndicalistes dunkerquois et nazériens tiennent par-dessus tout à leur autonomie, et à leur méthode. Pour faire court, les conflits d’intérêts sont réels comme partout à Dunkerque entre employeurs et salariés de la manutention, mais le client ne doit rien en savoir.

Fort de l’influence de son syndicat sur la place, le leader dunkerquois refuse d’être tenu à l’écart de la concertation en cours sur la future loi de relance des ports autonomes. Pourtant, la CGT est le syndicat majoritaire des personnels concernés du PAD. La CSOPMI n’est donc pas officiellement consultée quant à la situation de ces personnels, et ne mettra « ni la zizanie, ni la pagaille » dans les négociations.

Mais la CNTPA a été appelée à Paris par le ministre à participer aux réunions de concertation. Elle y tiendra sa place, et fera entendre un son différent de la CGT.La CSOPMI, l’élément le plus lourd de la CNTPA, a derrière elle l’expérience de la mise en place des deux opérateurs unifiés aux vracs (Sea-Bulk en 1999) et aux conteneurs (NFTIou en 2001). « Pour la CNTPA et la CSOPMI, ce projet n’apporte pas de grande découverte, et ne nous apparaît pas comme une agression. Nous avons bien compris en regardant la concurrence du nord, que le principe du commandement unique des terminaux est d’application inéluctable. Nous l’avons mis en application pour le gros de notre activité », explique Franck Gonsse. Les dockers voient dans le projet un avantage majeur, la promesse d’une relance par l’investissement dans les ports. « Nous avons grand besoin d’investir dans tous nos ports pour retrouver notre place en Europe. Nous avons les compétences pour traiter le fret du monde entier. Il nous faut en particulier à Dunkerque des longueurs de quai, des équipements, de la logistique de grande taille bord-à-quai, des perspectives à long terme à montrer à nos clients. » Par contre la CNTPA refuse une loi tatillonne qui entrerait dans le détail de l’organisation du travail. « Il revient à chaque place portuaire et à chaque entreprise de manutention de s’organiser comme elle l’entend en fonction de ses contraintes, de ses spécificités et de sa stratégie », plaide-t-il.

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