Michelin, compagnies maritimes: même combat pour la BAF

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Le 21 mars dernier, le fabricant de pneumatiques a annoncé que devant la flambée du pétrole, il allait mettre en place une nouvelle tarification de ses pneus à l’intention de ses gros clients constructeurs automobiles. Ce dispositif permettra de distinguer, « en toute transparence », souligne le communiqué, les effets matières premières liés au pétrole de la valeur intrinsèque des pneus Michelin. Selon l’un des principaux manufacturiers mondiaux, 60 % environ du coût de production d’un pneumatique provient de produits dérivés du pétrole. À partir du 1 er avril, dans le monde entier, Michelin « fera donc varier ses tarifs sur la base d’un barème indexé sur la variation du cours du pétrole. Ce système est gage de transparence et de lisibilité dans les échanges entre Michelin et les constructeurs ». Cette information devrait susciter la plus grande satisfaction des compagnies maritimes de lignes régulières. En effet, elles trouvent en Michelin, un chargeur important dont une très large partie de la tarification est maintenant indexée sur le prix du pétrole, comme si Michelin était dans l’impossibilité de se couvrir à terme. Durant la dernière SITL, Jean-Louis Camion, directeur de Michelin Ocean Management s’interrogeait publiquement sur les raisons de négocier avec un transporteur un taux de fret qui représente environ autant que les surcharges (JMM du 21-3-2008, p. 15). Les clients de Michelin doivent-ils craindre que la surcharge combustible applicable à leurs achats de pneumatiques soit en « over recovery »?

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