« À l’exception des marins qui étaient à bord, l’ensemble du personnel du PAB a suivi, à près de 100 %, le mouvement de grève du 26 mars, y compris les cadres dans une proportion de 60 % », indique Jean-Yves Sanguinet, secrétaire général CGT au PAB. Selon le PAB, ce mouvement s’est traduit, ce jour-là, par l’annulation d’opérations sur quatre navires dont deux céréaliers et un import de bois. Le mouvement se poursuivrait avec la même ampleur, cette semaine, pour le boycott des heures supplémentaires. « On ne peut être qu’en désaccord avec le transfert de l’outillage et du personnel vers le privé », souligne Jean-Yves Sanguinet. « Au nom de quelle logique doit-on donner ou brader un outillage payé avec l’argent public à une entreprise privée, qui deviendrait, en outre, un opérateur unique en situation de monopole? En quoi cela améliorera-t-il la compétitivité des ports? Je crains surtout qu’on assiste à une disparition de l’établissement public qui deviendra une coquille vide et que des choix s’opèrent forcément de la part des manutentionnaires privés sur le nombre de personnel. »
7 jours en mer
Raz-de-marée gréviste à Bordeaux
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