La direction a pris le choix de se conformer strictement au cahier des charges de l’Office des Transports de la Corse qui établit notamment la présence d’un médecin à bord à partir de 1 200 passagers; jusqu’à présent, l’embarquement d’un médecin à bord des car-ferries était systématique. Conséquence sur les effectifs, trois postes de médecin sur cinq seraient supprimés. Une décision qui entre dans le cadre du plan d’entreprise qui prévoit la suppression de 400 emplois dont 230 de navigants.
À l’appel de l’intersyndicale des officiers de la SNCM (radioélectroniciens CGT, STC, UGICT-CGT, CFTC-FO et SPOMM) qui a déposé un préavis il y a plus d’une semaine, un nouvel arrêt de travail marquera les journées des 26 et 27 mars. Les officiers évoquent « un simulacre de négociation ». La direction préfère rappeler que la réglementation n’impose un médecin à bord que lorsque la durée de la traversée dépasse 48 heures, ce qui n’est jamais le cas pour les lignes régulières de la SNCM.
Les officiers et les navigants qui avaient voté du bout des doigts, le plan de relance de la SNCM, disent ne pas remettre en cause ce schéma (livre IV). « Nous sommes entrés dans le mouvement non pas pour défendre l’emploi mais pour dénoncer les conséquences de la suppression des médecins pour les passagers », explique Daniel Suzzoni, s’exprimant au nom de l’intersyndicale des officiers. Selon eux, les médecins de bord assureraient entre 10 et 20 consultations par jour sur les lignes de Corse et entre 30 et 40 par jour sur les lignes d’Afrique du Nord. La direction propose de mettre un infirmier sur les navires de plus de 500 passagers sur les lignes d’Afrique du Nord.