D’échecs en piétinement, le secrétaire d’État a finalement remis les partenaires sociaux autour d’une table. Il les a invités à « engager au plus vite une négociation paritaire sur le rapprochement des conventions collectives de l’Upaccim, dite convention verte, et de la manutention. » Et pour rappeler son calendrier, Dominique Bussereau a rappelé qu’il souhaitait que ces négociations aboutissent d’ici à la fin de l’année.
Au cours de cette réunion, le secrétaire d’État a rappelé l’objectif fixé par le gouvernement sur cette réforme. « Les opérateurs de terminaux doivent pouvoir maîtriser leurs outils de manutention et exercer, sur ces activités et les personnels qui les réalisent, une autorité réelle et permanente. » La formule est claire. Elle vient en réponse à une lettre envoyée par la FNPD-CGT au secrétaire d’État le 12 mars. Dans ce courrier, le syndicat demande que « le principe du transfert des outillages publics et des personnels des ports autonomes vers les opérateurs privés ne soit pas prévu par le texte de loi qui sera déposé au printemps ».
Pour Dominique Bussereau, ce chantier de l’organisation du travail doit s’inscrire dans la continuité du dialogue engagé. Yves Cousquer, ancien président d’Aéroports de Paris et de La Poste et membre de la commission sur l’évaluation du financement par un partenariat public/privé de Seine-Escaut, s’est vu confier une lettre de mission pour « animer ce travail avec les partenaires sociaux. Ce chantier devra aborder l’ensemble des réponses à apporter aux personnels des ports autonomes. »
En outre, le secrétaire d’État s’est engagé à recevoir, « dans les prochains jours et dans la même configuration », les autres organisations syndicales représentatives des ports autonomes pour évoquer les mêmes sujets. Les réunions entre les partenaires sociaux n’intègrent pas les autres composantes syndicales et notamment la CNPTA, reconnue représentative par le ministère du Travail.
À l’issue de cette réunion, le représentant du gouvernement a confirmé le bon déroulement du calendrier de cette réforme. Une table ronde doit se tenir dans les premiers jours d’avril. Ensuite, au printemps, un texte de loi sera déposé. Le calendrier annoncé en janvier est donc respecté.
Du côté syndical, l’analyse des discussions tenues la veille continuait lors de la mise sous presse de notre édition. Il se murmure que le mouvement de grève annoncé pour les 20 et 21 mars aurait été suspendu.