Un MBA maritime pour les hauts potentiels

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« Un MBA est un accélérateur de carrière: il crée de l’appétit et rend appétissant », revendique Jean-Luc Guiraud, le responsable du MBA. À la question « que choisir entre un MBA sectoriel et un MBA généraliste », un représentant d’Euromed répond que du point de vue de l’entreprise, le premier limite le champ des possibilités après avoir obtenu son diplôme. Permettant de poursuivre son activité professionnelle, ce « Maritime MBA » sera lui dispensé sur neuf semaines à raison d’une semaine tous les mois et demi. Cette formation de haut niveau doit « tailler » les candidats pour être les futures courroies de transmission entre le conseil d’administration et le reste de l’entreprise, expliquent les responsables de ce programme. Au 5 mars, 18 candidats étaient déjà retenus pour suivre cette formation. D’une moyenne d’âge de 37 ans, ces pionniers viennent principalement de CMA CGM, de Bourbon, du Port autonome de Marseille et deux sont des capitaines de frégate de la Marine nationale.

Selon les représentants marseillais, il n’existe de formation comparable en Europe que le MBA Shipping de Copenhague. S’il permet lui aussi de poursuivre son activité professionnelle, il dure deux ans. Les autres formations de haut niveau en Europe seraient plutôt orientées vers de jeunes diplômés souhaitant se spécialiser vers le maritime avant de trouver un emploi. Une formation innovante qui a donc un coût. Avec 25 000 € de frais d’inscription auxquels s’ajoutent 13 000 € de frais d’hébergements, on comprend mieux pourquoi il est préférable que ce soit l’entreprise qui assure le financement. Outre les cours « basiques » de finance, marketing, RH, etc. et de « leadership », l’enseignement « maritime » a été défini à partir des besoins exprimés par les entreprises rencontrées, explique Jean-Luc Guiraud. LA question fondamentale était la suivante: que doit savoir votre remplaçant ou votre proche collaborateur? Pour suivre les évolutions rapides des métiers et évaluer les enseignements, un « corporate network » de 43 personnalités a été constitué dont la moitié de Français. Deux « grands » chargeurs – Michelin et Danone – y figurent. Durant leur formation académique, les futurs dirigeants auront à approfondir notamment les « global sourcing of ships, marine equipement, crew and supplies ». Interrogé sur l’interprétation qu’il fallait donner à la présence du mot « équipage » dans cette liste, Niko Wijnost, conseiller scientifique du MBA et professeur itinérant dans plusieurs universités européennes, répond qu’il n’y avait là qu’une formulation perfectible; l’équipage n’étant certainement pas une ressource comme une autre. Un rapide partenariat entre le MBA et l’École nationale de Marine marchande de Marseille, ou d’ailleurs, semblerait néanmoins souhaitable.

Tous les cours seront en anglais. Pour les non-anglophones de naissance, une note de 90 est requise pour le TOEFL iBT ou de 800 pour le TOEIC.

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