Avec un chiffre d’affaires de 769,7 M€, le groupe Bourbon affiche une croissance de son volume financier de 26,5 %. Le résultat opérationnel (Ebit) gagne 34,8 % à 214,2 M€. Avec de tels résultats, Jacques de Chateauvieux, p.-d.g. du groupe s’est montré enthousiaste. « Les performances financières de l’année 2007 sont très satisfaisantes. » Le succès remporté cette année se décline sur chacune des deux divisions, mais aussi sur les importantes plus-values de cession que le groupe a réalisées. En effet, en 2007, le groupe Bourbon a cédé la totalité de sa division remorquage portuaire à Boluda (lire p. 10). Les activités d’assistance à la Marine nationale demeurent dans le groupe. Le chiffre d’affaires de la division offshore a enregistré une hausse de 21,9 % à 484,5 M€ pour un excédent brut d’exploitation de 214,9 M€, en hausse de 9,8 %. L’augmenta-tion enregistrée du volume d’affaires tient au nombre croissant de navires affrétés pour répondre aux besoins du marché. La cession de navires anciens et l’arrêt d’activité des Bourbon-Dolphin et Athena ont eu des impacts négatifs sur cette progression en réduisant les revenus. Si l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) progresse, son ratio sur chiffre d’affaires est en recul de 49,3 % en 2006 à 44,4 % en 2007. Plusieurs raisons expliquent cette tendance selon le groupe. D’une part, l’évolution de la parité entre l’euro et le dollar joue en défaveur des facturations faites en euro. En moyenne, note Bourbon, l’euro s’est échangé à 1,26 $ en 2006 contre 1,37 en 2007, soit une hausse de 8,7 %. Ensuite, les affrètements réalisés le furent avec de faibles marges et n’ont donc pas permis de réaliser les gains escomptés. Enfin, « l’augmentation des coûts de personnel et de maintenance » est venue réduire encore plus la marge.
La division vrac de Bourbon a, pour sa part, réalisé un chiffre d’affaires de 244,8 M€, en hausse de 44,7 %. Plusieurs éléments participent à cette bonne performance. D’abord, le marché des vracs secs est actuellement sur une tendance de croissance, même si des soubresauts se sont produits ses dernières semaines. Ensuite, et surtout, en 2007, les taux de fret ont enregistré des records dans les taux de croissance jusqu’en novembre. Dans ces conditions, l’Ebitda atteint un record avec 89,3 M€. Un chiffre qui intègre la cession du Nantor pour 22,9 M€. « L’augmentation des revenus des navires en propriété et des navires pris en affrètement long terme explique l’essentiel de cette performance », a souligné Jacques de Chateauvieux lors de la présentation des résultats.
L’année passée marque aussi la fin du plan 2003-2007 qui s’est terminé au-delà des objectifs fixés par le groupe. « 2007 marque aussi le lancement de notre nouveau plan, Horizon 2012 », a continué le p.-d.g. Il prévoit une croissance du chiffre d’affaires de 17 % par an qui s’appuiera sur un programme d’investissement important. Quant aux perspectives de marché, elles s’annoncent sous de bons auspices. Les prévisions des compagnies pétrolières devraient permettre à la division offshore de se maintenir à un bon niveau et les taux de fret des vracs secs devraient rester à des niveaux élevés. Seul élément qui interviendra en négatif sur ces prévisions, la parité entre l’euro et le dollar pourrait jouer les trouble-fêtes et venir réduire les taux de croissance des marges du groupe.