Un projet en ce sens sera soumis au Parlement, lors de sa prochaine session annuelle. Le ministère des Chemins de fer et l’Administration de l’aviation civile devraient être intégrés au ministère des Communications, qui ne gère aujourd’hui que les routes, mers et voies d’eau. Une compagnie publique devrait gérer les activités commerciales du rail.
Dans l’état actuel des choses, les ports sont saturés, le transport ferroviaire est en régression, les entreprises de transport routier sont innombrables et la coordination des projets d’infrastructures laisse à désirer. Ces constats ont été établis par les chercheurs de divers organismes comme la banque américaine Morgan Stanley, la Société de logistique de Chine, le consultant Anbound et AMC Logistics Worldwide (Shanghaï). Des entreprises de transport et logistique, comme l’armement Cosco, CRCT (chemin de fer) et CNPL (la poste), coexistent avec plus de trois millions de sociétés de transport routier. Or, dans un pays aux trois quarts montagneux, les routes ne correspondent guère à un moyen de transport économique. En tonne.km, la part du fret ferroviaire est passée de 44 % en 1986 à 25 % vingt ans plus tard par suite du manque d’investissements. Pourtant depuis 2006, des partenaires étrangers sont invités à participer à un projet de 1,5 Md$ (1,02 Md€) portant sur la construction de 18 gares pour l’acheminement de conteneurs entre le port de Dalian (nord-est) et la ville de Kunming.
Le secteur des transports manque de technologie de l’information, d’entrepôts et d’infrastructures, malgré l’ambition des projets de développement (route, rail, aviation et ports) réalisés parfois sans aucune coordination. Ainsi, Le pont de 32 km entre la ville de Shanghaï et son port en eau profond sur l’île de Yangshan compte plus de six voies routières et aucune pour le rail!