Pour faire court, et sans surprise, la FNPD « refuse le principe du transfert des outillages et personnels des établissements publics vers les opérateurs privés ». Concernant la gouvernance des ports autonomes (PA), « la posture qui consisterait à saper le rôle et l’autorité du PA et faire croire qu’il continuerait d’assurer son rôle régalien, de contrôle du développement et de fixation des droits de port au niveau nécessaire est une fable, une imposture ». Sur le développement portuaire « nos travailleurs n’attendent qu’une chose que l’État respecte enfin ses obligations financières édictées par la loi […] ». Les PA seraient, alors, en « mesure d’investir y compris sur les outillages » (encore faut-il que leur usage ne soit pas arbitrairement sous-tarifé par le ministère des Finances, comme cela le fut le cas durant des années, se souvient un ancien haut responsable).
La CGT diffuse un tract de trois pages dans lequel elle résume sa « conception du portuaire et (du) maritime. Elle met en débat des propositions sur ces bases-là, elle est disposée à négocier ». Certaines semblent assez proches de celles du patronat ou de l’encadrement portuaire: « Développer et moderniser les sites portuaires s’impose en réponse à ces besoins (en échanges internationaux et non encore chiffrés). Organiser de manière fiable, durable et stable le transport terrestre en prolongement, particulièrement avec le ferroviaire et le fluvial, rend cela d’autant plus nécessaire. […] La France a laissé tomber ses ports, les autres pays européens, dans cette période, investissaient massivement sous maîtrise publique pour rendre plus rapide la rotation de navires. […] Contrairement à une idée répandue, les coûts portuaires sont moindres en France, mais forcément avec moins de matériels, la qualité (rapidité) est inverse. C’est là que se fait la différence ». La faiblesse des escales de porte-conteneurs en terme de volumes manutentionnés constitue peut-être un facteur aggravant, aurait-on pu ajouter.
Dans ce même tract, la CGT évoque la grève « historique » qui a secoué les bassins marseillais au printemps dernier: « Les opérations propres aux terminaux méthaniers exigent également une unicité réglementaire et de qualification sous maîtrise publique et à l’appui de formations spécifiques sous la responsabilité de GDF… ». Cette exigence n’est cependant apparue qu’en mars 2007.