Quelque 800 entreprises exposantes et 37 500 visiteurs sont attendus. La fréquentation étrangère, en croissance régulière, devrait atteindre 15 % avec 80 nationalités représentées: Europe, Maghreb, Dubaï, Sud-Est asiatique, continent américain, Corée du Sud, Chine et Russie. Sont prévues 20 conférences thématiques et 9 conférences plénières, dont le programme a été détaillé dans nos colonnes (JMM 14-12-2007, p. 49).
Le 11 mars, la SITL sera inaugurée par les ministres des Transports français Dominique Bussereau et néerlandais Camiel Eurlings. Ce jour sera aussi le « Russian Day » avec la présence du ministre des Transports, du président des Chemins de fer et de transitaires, logisticiens et transporteurs russes. La journée se terminera par la 9e cérémonie de remise des prix de l’innovation en matière de:
• produits et services, à savoir prestation logistique et transport, système d’information logistique et installation ou site logistique;
• métiers, dont la meilleure organisation transport et logistique en développement durable, la gestion des ressources humaines et la prestation logistique e-commerce.
La SITL a réservé un espace de 500 m2 à la démonstration de l’entrepôt du futur. Deux exposants, ABCD (immobilier logistique) et Veolia Environne-ment, ont présenté leurs projets à la presse le 28 janvier à Paris.
Pour ABCD, les acteurs du transport et de la logistique doivent relever trois défis: la désindustrialisation de l’Europe avec la pression sur les prix, des métiers en quête de reconnaissance et enfin le développement durable. « L’environnement entre dans la problématique économique et devient une offre de marché », souligne ABCD pour qui l’entrepôt est un carrefour d’hommes, de métiers, de technologies, de modes de transports et d’infrastructures. Il s’agit de gérer l’énergie (éclairage, régulation, géothermie et emploi de détecteurs) et d’en produire (éoliennes et panneaux photovoltaïques). L’eau de pluie peut être stockée sous espace vert et recyclée. L’architecture de l’entrepôt s’intègre à l’urbanisme par une toiture recouverte de végétaux légers pour améliorer l’inertie thermique. Les structures doivent être construites en matériaux renouvelables et recyclables comme le bois, moins consommateur de carbone que le béton ou l’acier. Selon ABCD, l’économie de 396 t équivalent carbone représente une économie de 11 000 € par an, soit 5 % du coût de gestion d’un entrepôt. Le calcul du bilan thermique permet d’économiser 13 % du coût énergétique du bâtiment.
Veolia environnement propose d’optimiser les coûts énergétiques, qui vont de 0,04 € à 0,07 €/kWh en utilisation moyenne. Un entrepôt sous froid à – 18 oC consomme aujourd’hui 350 kWh/m2.an au prix de 12 € à 20 €/m2.an. Son chauffage à 12 oC se monte à 70 kWh/m2.an, soit 2,5 € à 5 €/m2.an. Le coût de l’éclairage peut atteindre jusqu’à 50 % de celui du chauffage. Dans le domaine énergétique, il est même possible de réaliser des recettes en vendant à EDF l’électricité obtenue par les équipements appropriés: photovoltaïque (0,30 € à 0,55 €/kWh), éolien (0,082 €/kWh) et géothermique (0,12 €/kWh). Une meilleure gestion de l’eau dans un entrepôt passe par la recherche des fuites. Celle de déchets nécessite une réduction de leur transport par massification fluviale et ferroviaire. Il s’ensuit une économie du compte d’exploitation de l’entrepôt et de son bilan carbone. Selon Veolia Environnement, 2 barges remplacent 25 camions pour le transport des eaux résiduelles traitées!