Parallèlement à l’ouverture d’une classe de chef de quart passerelle à Marseille, l’école nationale de marine marchande du Havre créera dès septembre prochain une nouvelle classe de 32 élèves dans la filière A; celle qui forme des officiers polyvalents. Au total donc, seront mises au concours de mai 2008 pour la filière dite académique: 160 places de 1re année auxquelles s’ajouteront très probablement les 32 places nouvellement proposées; et 20 places pour admission sur titre en 2e année.
Il revenait à Paul Bedel, inspecteur général de l’enseignement maritime de dresser lors de la table ronde sur l’enseignement supérieur maritime, une sorte de bilan de l’attractivité des formations. Entre 2003 et 2007, le nombre de places offertes est resté stable: 160 + 20 sur titre. Le nombre de candidats est passé de 313 en 2005 à 379 en 2007. Le taux de sélection est de 2,4 candidats pour un admis en 1re année. Variant de 15 % à 28 % selon les années, le taux d’échec en fin de première année est jugé « significatif ». En conclusion, expliquait Paul Bedel, l’attractivité est « insuffisante » surtout pour les admissions sur titre (55 à 60 demandes; 30 dossiers retenus; 15 admis). L’inspecteur général notait également une « relative inadéquation » entre le niveau des candidats admis et celui des savoirs et des savoir-faire à acquérir. Pour éviter ou limiter les « erreurs de casting », il proposait à la réflexion trois pistes: faut-il élever le niveau de sélection au risque de perdre des candidats? Faut-il effectuer une remise à niveau en interne? Faut-il changer les méthodes et les critères de sélection? On voit ainsi que Paul Bedel est un homme prévoyant. En effet, compte tenu de la vitesse de réflexion des partenaires sociaux, ces questions devraient rester d’actualité dans au moins les cinq prochaines années.