Les émeutes, consécutives aux élections générales et présidentielle, paralysent le trafic du port de Mombasa et entraînent de graves pertes financières dans tous les secteurs.
Ainsi, la voie ferrée entre Nairobi et l’Ouganda voisin a été coupée en plusieurs endroits avec des trains bloqués au milieu. Les travaux de remise en état devraient durer au moins jusqu’au 10 février si la situation s’améliore. Les acheminements de fioul sont gravement perturbés. Le gouvernement a indiqué que des transports routiers sur longue distance seront mis en œuvre vers les pays voisins enclavés. La police va renforcer les patrouilles sur les autoroutes et fournir des escortes armées aux camions. Selon la presse locale, plus de 500 camions chargés de marchandises pour l’Ouganda, attendent l’autorisation de partir et une dizaine d’autres ont été pillés et brûlés par les émeutiers.
En outre devant l’engorgement croissant du terminal à conteneurs de Mombasa, la Kenya Ports Authority (KPA) a suspendu tous les transbordements vers le port tanzanien de Dar es Salaam. Ce dernier, déjà saturé au cours des derniers mois, n’accepte plus de navires qui vont donc décharger à Mombasa. De leur côté, les armements étrangers menacent d’imposer une surcharge de congestion à Mombasa en raison des attentes de leurs navires. La KPA a aussi annoncé le report au 1er mars de nouveaux droits de port prévus pour le 1er février. De plus, les autorités de chaque port ont dû renoncer à demander le paiement des droits d’entreposage des cargaisons bloquées dans les terminaux. Enfin, les navires de croisières ont interrompu leurs escales de janvier à avril, dans l’attente d’une stabilisation de la situation dans le pays.