Le Riverdance (6 041 TJB) avait quitté le port irlandais de Waren Point et se dirigeait vers Heysham dans le nord-ouest de l’Angleterre, lorsqu’il a été frappé par une vague scélérate dans la soirée. Il a fortement gîté avant de s’échouer sur un banc de sable près de Blackpool. Les 4 passagers et 19 membres d’équipage ont été évacués en toute sécurité. Après quatre jours de vents violents, les sauveteurs ont procédé à la stabilisation du navire et sont parvenus à éviter que ses 100 t de soutes ne se répandent en mer.
Une grue est arrivée le 5 février pour hisser à bord des pompes qui vont remplir d’eau les ballasts pendant 2 à 3 jours, afin de diminuer la gîte, actuellement d’environ 50o, en vue du renflouement du navire. Aucune pollution n’a été observée dans la zone d’exclusion de 400 m. Le Riverdance appartient à Seatruck, membre du groupe Clipper, domicilié aux Bahamas. Seatruck a racheté à Celtic Link son service entre Dublin et Liverpool en septembre 2006, puis a acquis six rouliers de 120 ml auprès de l’armement grec Attica Holdings et fait construire quatre unités en Espagne.
Ce même 31 janvier, le porte-conteneurs Horncliff était en difficulté à près de 300 milles dans l’ouest de Brest, en zone de responsabilité britannique. Trois membres d’équipage (dont le commandant) et six passagers blessés de ce navire mixte de la compagnie allemande Horn Line de Hambourg ont été évacués par le Maritime & Coastguard Agency. Mais le navire a également perdu 90 conteneurs, dont 60 réfrigérés. Entamant une dérive vers les côtes bretonnes quelques-uns étaient déjà passés en ZEE française.
Mettant en demeure l’armateur de faire cesser tout danger, le préfet maritime de l’Atlantique a fait appareiller le navire d’assistance Alcyon et dé router l’Argonaute pour tenter une opération de repêchage. Mais les conditions météorologiques sur zone étaient si mauvaises que les survols aériens n’ont permis ni de repérer les conteneurs ni encore moins de les récupérer.
Si le Horncliff a réussi à rejoindre le port anglais de Falmouth, il est pour l’heure impossible de prévoir le point d’arrivée des conteneurs en dérive.« Mis au point par Météo France et le Cedre, Mothy, le logiciel le plus fiable aujourd’hui en matière de dérive ne peut donner d’indications efficaces au-delà de 48 heures » précise-t-on à la préfecture maritime de Brest.