Nouvelle formule de surcharge combustible pour plus « d’équité »

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Sur le site internet de la compagnie danoise, ces derniers trouvent un petit outil qui, en fonction du port de chargement et de déchargement et du type de conteneur, lui indique la BAF applicable. Celle-ci est le résultat d’une formule simple: (variation du prix du combustible à la tonne) × constante spécifique à la desserte.

Le premier facteur est la différence entre le prix actuel du combustible (constaté à Rotterdam et à Singapour) et le prix de base qui est intégré dans le taux de base (pour Mærsk, 95 $/t). Le second facteur est le résultant d’une triple multiplication: la consommation journalière à l’EVP (0,03 t/EVP/j) multipliée par le délai de transport (en jours) et par un facteur de déséquilibre (imbalance factor), difficilement vérifiable par le client. « Notre nouveau calcul a pour but de proposer à nos clients, une formule simple, loyale et transparente. En plus, elle doit nous permettre de partager et de récupérer les coûts extraordinaires générés par la hausse du prix des soutes ». Ces derniers ont triplé au cours des trois dernières années, souligne la compagnie danoise, et représentent presque la moitié du coût total du navire, contre 20 %, il y a dix ans.

« Aujourd’hui, nous récupérons environ 55 % des dépenses de combustible via la BAF. Bien évidemment, cela nous pose un grave problème et traditionnellement nous essayons de récupérer le reste par les augmentations tarifaires », explique Vincent Clerc, vice-président des services Pacifique.

Cette formule innovante sera mise en place progressivement à partir de mars prochain en commençant par les zones « Moyen-Orient/Afrique du Sud » et « Amérique du Nord/Afrique du Sud ». La véritable « autoroute de la mer » qu’est la ligne Europe/Extrême-Orient ne sera concernée qu’au 1er janvier 2009, dans les deux sens.

Une matière première comme une autre

Responsable des dossiers maritimes à l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF), Philippe Bonnevie juge positive la démarche de Mærsk. Selon lui, c’est la seule compagnie, à ce jour, qui semble prendre en compte la nouvelle organisation du transport de ligne régulière compte tenu de la disparition programmée des conférences en octobre prochain, au moins celles qui « touchent » l’Union européenne. Cela dit, la majorité des cotisants à l’AUTF bénéficient de « taux all in », ajoute Philippe Bonnevie.

Le calcul de la « BAF Mærsk » avec la prise en compte d’un facteur de déséquilibre laisse perplexe le responsable maritime des chargeurs français. Cela revient à confirmer le fait que le chargeur asiatique paie pour son homologue européen qui, lui-même, paie pour l’Américain. Bref, le fardeau est réparti, mais de là à dire que c’est de façon équitable…

En outre depuis quand la tarification maritime se doit-elle d’être équitable? Elle est ce que le marché accepte de payer, comme toute matière première.

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