La société Gent Container Terminal s.a., le concessionnaire et exploitant du terminal, résulte d’une co-entreprise à 50/50 entre le groupe anversois Manuport (qui dépend de Babcock & Brown Infrastructure) et du holding Container Finance. Ce dernier appartient à la famille Nordström, qui détient une participation de 35 % dans l’armement Containership, détenu majoritairement par Eimskip.
Ce nouveau terminal se situera à l’entrée du bassin. Il disposera d’un quai de 500 m avec un tirant d’eau de 14 m et une superficie de 7,5 ha. Une option est prise pour 8,5 ha supplémentaires. Ce terminal public, sera équipé de deux grues mobiles Gottwald et d’un reachstacker pour le gerbage des boîtes sur site. La capacité annuelle sera de 150 000 EVP. Des prises sont prévues pour les conteneurs frigorifiques. L’installation devrait être opérationnelle vers la fin de l’année. Sur le plan technique le groupe Manuport entend tirer profit des synergies avec ses deux terminaux vraquiers à Gand, et compte également sur son réseau de terminaux à conteneurs fluviaux à Anvers (deux installations – trafic de plus de 200 000 EVP en 2007) et à Meerhout (contrôlé par Babcock & Brown Infrastructure) sur le canal Albert. L’un des premiers clients attendus est Containership, qui opère un service avec les ports russes de la Baltique. Il fait escale actuellement à Rotterdam et souhaite transférer cette ligne à Gand pour des raisons de logistique terrestre. En plus du Benelux, il ambitionne de se placer sur le nord de la France.
Le port de Gand, qui dut démanteler à la fin des années soixante-dix un terminal à conteneurs, a maintenant la possibilité de revenir dans la course. Il se place en concurrent des ports comme Dunkerque et Zeebrugge sur des trafics intra-européens.