Le projet de modernisation des ports autonomes français se présente sous quatre volets:
– Améliorer la productivité de l’outil portuaire. Le projet prévoit un transfert des activités d’outillage assurées par les ports autonomes vers des opérateurs privés. Ce point concerne tant le matériel que les contrats de travail des salariés affectés à ces activités. Un point qui “constitue le cœur de la réforme”, souligne le dossier de présentation du ministère.
– Recentrer les missions des autorités portuaires. Avec le transfert de l’outillage aux opérateurs privés, les autorités portuaires se recentreront sur leurs missions régaliennes, notamment la police, les infrastructures, les ouvrages d’accès nautiques et terrestres et l’aménagement du domaine.
– Un plan d’investissement. À ce jour, le plan d’investissement qui doit accompagner ce projet n’est pas chiffré. Il concerne l’entretien des accès maritimes, les investissements portuaires et des dessertes terrestres avec une mention particulière pour le ferroviaire et le fluvial.
– Moderniser la gouvernance des ports. La gouvernance des ports laissera une plus grande place aux collectivités locales. Le ministre a esquissé l’idée d’un conseil de surveillance assisté d’un directoire. Ces instances seront assistées d’un conseil de développement durable regroupant collectivités, ONG, salariés et acteurs économiques. Ce chapitre consacre aussi les possibilités de coopération entre ports autonomes, sans qu’il soit mentionné l’idée de créer un grand établissement sur une façade.