Six jours de grève. Le personnel de la Compagnie méridionale de navigation (CMN), réputé pour sa pondération sociale (à tel point que sa direction a pu calculer que le taux d’annulation de traversées pour conflit interne était inférieur à 0,5 % sur les quinze dernières années), était particulièrement remonté. Motif d’un des plus longs conflits de son histoire, le pouvoir d’achat, et plus précisément une augmentation des salaires. Les marins et les sédentaires de la CMN (450 personnes environ) réclamaient 150 € arguant que la compagnie avait réalisé un bénéfice de 9 M€ en 2006. Suivant les syndicats, ils auraient finalement obtenu 120 €. De son côté, la direction précisait: "L’accord couvre les deux années 2008 et 2009 en termes d’évolution salariale: il privilégie les salaires les moins élevés."
Le travail reprenait le 17 décembre en soirée avec le trafic vers la Corse et la Sardaigne. Le Kalliste appareillait pour Bastia, et le Scandola pour Propriano (Corse-du-Sud), puis Porto Torres (Sardaigne). Le Girolata était annoncé pour le lendemain pour d’Ajaccio. Une fois n’est pas coutume, la CMN a "réussi à proposer des solutions individuelles de substitution aux passagers dans la quasi-totalité des cas" sans remettre en cause la délégation de service public pour la desserte de la Corse, grâce notamment à des transbordements sur les navires de son partenaire, la SNCM.